Un prolongement de l'offre actuelle permettra un report modal important
Aujourd'hui parent pauvre de l'offre du Léman Express, la ligne RL6 est pourtant la première ligne de ce que fut autrefois le Rhône Express Régional, ancêtre du Léman Express. En effet, dès 2001, le service ayant initialement son terminus à La Plaine est prolongé jusqu'à Valserhône, anciennement Bellegarde-sur-Valserine.
Rames Bem 550 servants autrefois aux relations Genève - Bellegarde-sur-Valserine. Photo Markus Giger.
En 2019, lors de l'entrée en service du Léman Express, l'offre, déjà assurée par des rames FLIRT similaires à celles nouvellement entrées en service, ne connait pas d'augmentation significative. Aujourd'hui, une dizaine de services seulement sont proposés par jour, principalement en raison de problèmes liés à l'infrastructure ferroviaire.
En effet, d'un point de vue technique, le courant de traction n'est pas le même sur le tracé Genève - La Plaine, et Genève - Genève-Aéroport. Ceci sera résolu dès l'entrée en service de la nouvelle gare souterraine de Genève, à l'horizon 2038.
Néanmoins, il est tout à fait possible d'augmenter l'offre, en prolongeant les services actuels de la RL5, comme cela se fait déjà depuis 2024, afin de proposer une offre plus régulière. Nous souhaitons aussi que la ligne soit prolongée en direction de Nurieux-Volognat et Culoz.
Le tracé dès 2029
La nouvelle offre, potentiellement en service dès le changement d'horaire de décembre 2028, permettra aux usagers du Bugey de rejoindre Genève, et offrira une alternative décarbonée aux véhicules motorisés individuels, soulageant ainsi une partie des problèmes de circulation et de parking à Valserhône et au sein du Pays de Gex.
Le matériel roulant
Flotte actuelle composée de rames Régiolis et FLIRT. Photo André Knoerr, Genève.
Initialement, l'offre devra se réaliser avec le matériel roulant existant, soit des rames Régiolis, produites par le constructeur français Alstom, ainsi que des rames FLIRT du constructeur suisse Stadler.
Le financement
Lors du comité technique de la région Auvergne-Rhône-Alpes de 2024, il nous a été annoncé un coût de 420 millions d'euros pour le prolongement de l'offre, en raison des travaux d'infrastructures devant être réalisés. Ces travaux comprennent la réouverture des gares de Saint-Germain-de-Joux, Moulin-de-Charix, Les Neyrolles, Nantua, et la mise aux normes des gares de Brion-Montréal-La-Cluses et Pyrimont.
Ce montant nous semble bien trop important comparé aux 76 millions de francs suisses que les CFF ont investis pour le renouvellement des six gares de la ligne du Mandement.
Les élus des différentes municipalités concernées soutiennent financièrement une étude indépendante, conduite par Citec, un bureau d'études ingénierie transport, mobilité et déplacements à Genève.
Le montant total de l'étude s'élève à 18'688.32 euros. Actuellement, nous avons sécurisé près de 70% du montant total. Vous pouvez nous aider à financer cette étude en faisant un don à l'association ci-dessous :
Cette étude aura pour but de mettre en évidence les coûts nécessaires à la réalisation desdites infrastructures, et l'offre possible de réaliser en tenant compte des limites de la flotte actuelle et des infrastructures.
L'entrée en service
L'entrée en service, plusieurs fois annoncée par Pierre Maudet, conseiller d'Etat genevois en charge du DSM, est espérée pour décembre 2028.